Photos en dessous de l'article ↓↓↓

​

Cet été, c'est dans le massif de la Vanoise que la troupe Ière Montagne Chamalières campait. Nous avons donc eu la chance d'avoir un cadre exceptionnel pour accueillir ce camp qui le fut tout autant ! De l'avis de tous, ce camp fut en effet formidable mais, ce qui marqua sans nul doute le plus les esprits, fut le raid de troupe. Oui, ce raid de troupe n'était pas ordinaire : monter à 3501m d'altitude, au sommet du Dôme de Polset, était une première pour les Scouts d'Europe !

​

Cette aventure commença le mardi matin. Nos estomacs n'étaient pas encore remis du concu de la veille (à vrai dire surtout ceux des chefs), et la journée de repos qui s'annonçait semblait suspecte à bien d'entre nous, je veux dire par là que nous étions prêt à partir en grand jeu. 

​

Mais, à 8h30, au rasso du lever des couleurs, Théophile, notre CT, nous fît une étonnante surprise  : nous partirons le jour même et nous monterons le lendemain au sommet du Dôme de Polset. Mais le plus incroyable fut quand il nous annonça que cette ascension se ferait sur glacier, avec des guides de haute montagne ! 

Bien sûr, un tel projet nécessite du matériel que nous n'avions pas et la matinée fut donc consacrée à sa location : chaussures d'alpinisme, crampons, baudriers et mousquetons … 

​

Nous partîmes donc en début d'après midi pour une marche d'approche de plus de 4 heures jusqu'au refuge du Peclet-Polset où nous devions passer la nuit. C'est mouillé par la pluie que nous y arrivâmes, content de dormir dans un lieu où nous pourrions faire sécher nos affaires. 

​

La soirée fut joyeuse mais brève car le lever avait était fixé à 3h00 par les guides de haute montagne. Après un bon repas chaud et une prière en commun tout le monde se coucha donc rapidement pour être en forme le lendemain. 

​

Je ne vous cache pas que le réveil fut difficile … La marche d'approche commença dans le brouillard et le froid de la nuit. Après ces débuts difficiles, nous finîmes par arriver sur le glacier de Gébroulaz. Ce fut alors l'occasion pour beaucoup d'apprendre à s'encorder et à mettre des crampons. Après cette pause tout le monde se remit en marche. Chaque cordée bénéficiait d'un guide pour l'encadrer et la mener. Nous continuions d'avancer, quand, aux environs de 3000m d'altidude, le ciel bleu apparu, laissant voir une splendide mer de nuage et un panorama à couper le souffle ! C'est entouré par ce merveilleux paysage que nous continuâmes notre ascension, encourageant les plus petits qui commençaient à vraiment ressentir la fatigue. Mais après l'effort, le réconfort ! Et que le réconfort fut beau ! Arrivés au sommet aux alentours de 9h00 nous apercevions la barre des Ecrins, le Mont Blanc, les Grandes Jorasses, la grande Casse et bien d'autres sommets surplombant l'immense et magnifique mer de nuage. 

 

Ce fut l'occasion de prendre une photo de troupe mais surtout de faire six promesses grâce à la présence avec nous du père Benoit-Charbel ! Quelle chance pour les promettants de réaliser ce magnifique engagement dans un cadre pareil ! Mais il ne fallait pas non plus tarder car à 3500m la température négative et le vent commençait à nous geler. 

​

Ce fut ensuite la descente et vers midi nous étions revenu au niveau du refuge. Les guides nous laissèrent ici, non sans avoir été chaleureusement remerciés par tout le monde. Dans l'après-midi nous marchâmes jusqu'au lieu de camp. Sur la route du retour se trouvait une petite chapelle, ce fut donc une occasion pour le père de dire une messe en action de grâce pour le bon déroulement de cette course en montagne. Le moins que l'on puisse dire est en effet que la providence a fait son œuvre : pendant que nous étions au soleil au dessus de 3000m (ce que la météo n'avait pas prévu) il pleuvait dans la vallée !

`

Finalement ce fut les pieds en piteux état mais l'esprit heureux que nous avons rejoint notre lieu de camp, la tête remplie d'images et de souvenirs inoubliables. 

​

                                                                                                                           Jacques Fonlupt, CP du Renard

​