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Week-end père & fils

          Week-end  Pères-fils du 11/12 Mars 2017          

 

        Samedi 11 Mars, toute la troupe se rassembla place des Bughes au cœur de Clermont – Ferrand. En plus des scouts remarqua-t-on la présence d’hommes frisant la quarantaine voire la cinquantaine.  S’agissait-il de chefs, de vieux routiers ? Non, c’était nos valeureux pères prêts à affronter la nature violente et les éléments contraires pour le traditionnel week-end  Pères-fils annuel qui se tenait cette année à dans la vallée de la Fontaine Salée, endroit bien connu et situé à une heure environ de Clermont. Mais le plus surprenant était la présence d’une dame à nos côtés. « Quoi ?!!!! » dirait-on, « les scouts d’Europe sont tombés sur la tête ou ont pris de la drogue !!! Une femme les accompagne !! Quelle décadence !! ». Inédit, certes mais pas déshonorant le moins du monde car cette dame est de fait journaliste à Famille Chrétienne, hebdomadaire bien connu de la France entière pour sa pertinence et sa vision juste sur « La Fille aînée de l’Eglise ». Notre enthousiasme à son égard fut d’autant plus grand lorsque nous apprîmes qu’elle venait spécialement de la Capitale pour nous rencontrer au fin fond de l’Auvergne, chose inouïe pour une parisienne! Nous montâmes dans les voitures et nous mîmes en route, livrés à nous-mêmes suite à la non-présence des chefs qui nous attendaient déjà sur le lieu de camp. Nous arrivâmes sur un parking, garâmes les voitures qui étaient les derniers liens avec la civilisation et nous mîmes en marche pour, comme je l’ai dit, rejoindre les chefs sur le lieu de camp. Hélas, cette absence des chefs nous pesa lourdement car de ce fait, ce sont les pères qui menèrent la marche et il faut reconnaître que leurs connaissances en topographie ne valaient pas leur amour filial et leur gaieté du départ. En sorte que pour une marche qui devait durer initialement 45 min, il nous prit 2h 30 pour rejoindre le buron où nous attendaient les chefs. Il fallait voir la tête de nos pères : peu habitués à cet exercice qui est, pour nous autres scouts, un échauffement, ils avançaient péniblement en tirant la langue et en commençant à se questionner sur leur présence avec nous « mais bon » durent-ils se dire, « il faut souffrir pour être beau ». Je ne vous parle même pas de la journaliste qui se croyait dans un exercice du RAID ; il est vrai qu’une randonnée dans le Sancy n’est pas du même niveau qu’une excursion sur la butte de Montmartre, point naturel le plus élevé de l’agglomération parisienne !                                                                                        

                   Enfin nous retrouvâmes enfin nos chefs qui comme à leur habitude ne s’étaient pas inquiétés le moins du monde de notre absence et, après un rassemblement durant lequel notre CT, Théophile, nous donna ses directives, nous satisfîmes  le besoin le plus important de la journée à savoir le repas qui fut « hispanisé » c'est-à-dire pris à 3h de l’après-midi. S’ensuit ensuite le Grand Jeu qui avait pour thème une des périodes les plus glorieuses de notre histoire à savoir l’époque carolingienne. A cette occasion, les chefs nous avaient préparé des énigmes et nous eûmes la surprise de voir que certains de nos chefs que nous ne considérions tantôt que comme « pas très futés » étaient de fait de réels génies par l’esprit tordu de leurs énigmes bien que ce fut un jeu d’enfant pour certains scouts de résoudre ce qui apparaissait alors comme des devinettes. Nos pères, pour notre plus grand plaisir étaient « à fond » et nous pûmes constater que leurs petites cellules grises n’étaient pas rouillées après 25 ans de vie familiale. Durant l’après-midi, la journaliste nous interviewa ainsi que nos pères sur nos relations mutuelles. Nous lui ouvrîmes notre cœur et lui confiâmes comment c’était important pour nous que nos pères soient là. Un photographe qui était venu avec elle s'occupait de nous prendre discrètement en photo, dans le feu de l'action. Après la théorie, et un grande course d'orientation pour aller récupérer des manuscrits précieux, place à la pratique : pour finir le Grand Jeu, les chefs organisèrent une bataille de foulard en couple, c'est-à-dire que chaque scout était attaché avec son père et devait attraper le foulard d’un autre couple. L’épreuve se passa à merveille malgré la malice fourbe d’une des cordés et nous plantâmes les tentes avant de préparer le dîner. Le feu était en commun et tout le monde participa à la cuisine des différentes cordées. Carême oblige, le dîner (pour l’une des cordées au moins) n’était composé que de 9 kg de pommes de terre pour huit personnes avec 3 paquets de fromage à raclette et une vingtaine de saucisse ; un vrai repas de pénitence ! Lorsque nous eûmes subsisté, nous préparâmes la veillée  rapidement, veillée qui était spéciale d’ailleurs puisque seule une cordée devait préparer un sketch (comme par hasard, la mienne !) et que Théophile, notre cher CT, avait préparé une surprise. Nous débutâmes la veillée et le sketch qui était un clic-clac en fit rire plus d’un. Les chants furent entonnés à plein poumon et si cela sonnait faux parfois, l’engouement était, lui, véritable. Vers le milieu de la veillée, Théophile nous dévoila sa surprise : je ne sais pas ce qui lui était arrivé mais il lui prit la fantaisie d’organiser un match d’improvisation. Il avait, paraît-il, découvert cette extravagance au Canada, pays des trappeurs, des caribous et du sirop d’érable, et s’était mis en tête de nous la faire découvrir à nos dépens ; mais bon, « errare humanum est ». Cela se passa plutôt pas mal même si cela partait parfois en vrille, la journaliste semblait très amusée et Théophile vit que tout cela était bon ; ce fut la fin de la veillée festive. Après avoir entendu un témoignage de Stanislas sur ce que lui apportait quotidiennement sa promesse, nous enchaînâmes sur la méditation de Vincent qui devait prononcer sa promesse le lendemain. Nous eûmes ensuite un moment d’adoration devant le Saint Sacrement apporté par notre bon aumônier, frère Raffaele venu spécialement de Clermont. Quelle joie de pouvoir se confier au seigneur à travers un cœur à cœur ; tout le monde semblait recueilli et ému ! Nous gagnâmes ensuite nos tentes pour se reposer et pour passer une bonne nuit sous les étoiles…et la pluie.                                                                                            

Le lendemain, après le rassemblement du matin nous eûmes l’extrême plaisir de voir les papas préparer le petit déjeuner ; pour une fois que ça va dans ce sens !! Un régal, voilà ce que ce fut. Vint ensuite la préparation et la célébration de la Sainte Messe au cours de laquelle nos membres grelottèrent de froid mais nos cœurs étaient embrasés par l’Esprit Saint. A cette occasion, un groupe dont l’un des membres fêtait l’enterrement (quoi ?!!!!)…de sa vie de garçon (j’aime mieux ça), nous rejoignit et pria avec nous, ainsi qu'une bande de skieurs de randonnée âgés d'une quarantaines d'années; comme quoi, les clins d’œil du bon Dieu sont partout. Le rassemblement final du week-end succéda à la messe et donna lieu à la promesse de notre cher Vincent M., et à des adieux émouvants : François Darden, notre cher et bon chef de Groupe, nous quitte et passe le flambeau ; qu’il soit remercié avec gratitude pour ces trois années passées ensemble. Nous rassemblâmes ensuite nos affaires et descendîmes au buron pour un apéritif dominical (sobre hélas !) durant lequel les plaisanteries et boutades allèrent bon train. Enfin, menés par Théophile qui ne semblait pas avoir perdu le Nord mais l’Est, nous rejoignîmes dans le brouillard les voitures et repartîmes vers Clermont après avoir pris congé de la courageuse journaliste. Ainsi se termina un week-end riche en émotion au cours duquel nos pères montrèrent qu’ils pouvaient s’accommoder à la vie de scout aussi bien que nous et prouvèrent  qu’ « Il n'y a que le père qui n'envie pas le talent de son fils. » (Goethe).

                                                                                          Jean Plassart, 2nd de la cordée du Chamois, troupe 1ère Montagne Chamalières

Week-end père-fils           2016

La Troupe a maintenant pour tradition d'organiser chaque année un weekend père fils. C'est pour nous un moment crucial : le scoutisme nous montre tous les jours que partager le dépassement de soi est un des liens humains les plus forts. C’est en se se fatigant ensemble, en s’écoutant mutuellement, en rigolant ensemble et en priant ensemble que l’on crée un climat de confiance réciproque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

" Papas, vos fils comptent sur vous. Scouts, vos papas ne demandent qu’à ce que vous les extirpiez du tourbillon de la vie quotidienne. Pas besoin d’être un su-père héros, juste besoin d’être soi même et de venir avec sa bonne humeur !"

Cette année, le week-end a eu lieu les 5 et 6 décembre 2015. Nous avons marché en raquettes sur les crêtes du massif du Sancy , entre le salon du Capucin et Tour Carrée, juste en dessous du Puy Redon, en passant par le Puy de Cliergue, les Rochers de l'Hor et l'Aiguille. 

 

 

Après une bonne journée de marche, nous avons campé près des burons de Nodif, au dessus de la Tour d'Auvergne.

 

Le dimanche matin, au lever du Soleil, Jean H. a pu faire sa promesse, avec la vue sur le Puy de Sancy.

 L’avantage de ce weekend, c’est qu’on se met en vérité entre tous, sans pollution extérieure, à l’écoute les uns des autres, sous le regard de Dieu.

La Troupe 1ère Montagne Chamalières vous salue ! 

Pour finir, voici un petit souvenir du week-end père fils de l'année dernière :

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