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Le camp montagne vu par le Renard !

 

Jeudi 19 Février – Jour 1

 

Après un réveil difficile aux alentours de 5h du matin, toute la troupe s'est retrouvée à 6h15 place des Bughes pour charger le bus. Vers 6h45 le départ peut être donné. Notre arrivée au lieu de camp est prévu à 9h00, mais c'est sans compter sur les routes sinueuses et enneigées du Cantal … Après 5h00 de route nous nous arrêtons pour que le chauffeur fasse une pose et nous en profitons pour pic-niquer. Nous finissons par arriver à 13h00, avec beaucoup de retard. Nous trouvons rapidement un coin de pat', après avoir tiré notre traîneau depuis La Peyre del Cros jusqu'au buron où nous campons. Tout d'abord, nous déterminons un endroit bon pour mettre la tente.Augustin, Jacques, F-X et Paul font le terrassement et les murs qui abriterons la tente pendant que Rémi par couper du sapin (pour isoler la tente de la neige). Il faut ensuite faire un coin feu : nous creusons jusqu'au sol un trou dans la neige que nous comblons de pierre, le feu se fera ainsi à la surface, sur du sec et il ne créera pas un trou en faisant fondre la neige sur laquelle il repose. Nous coupons ensuite des perches, avec lesquelles nous faisons des bancs qui nous permettrons d'être assis au sec. Nous créons ensuite un mur derrière le coin feu, puis en accrochant une bâche à son sommet et en la tendant avec deux piquets nous nous fabriquons un abris, utile en cas d'intempéries. Nous profitons de ce mur pour tendre une deuxième bâche à son arrière, où nous rangeons notre matériel et notre traîneau. Le soir un bon repas chaud nous régénère avant une veillée qui s'annonce joyeuse.

 

Vendredi 20 Février – Jour 2

 

Le lendemain, nous nous réveillons à 5h30 : c'est le raid de troupe. Nous mettons beaucoup de temps à nous habiller (surtout Rémi qui traîne dans la tente) et à préparer notre petit-déjeuner (chaud, très important), le froid nous engourdissant. Nous arrivons donc en retard au rasso, ce qui nous est d'ailleurs reproché. Nous partons finalement et au bout d'une demi-heure de marche nous vidons nos sacs à l'endroit où nous sommes sensés faire les abris jurassiens le soir. Nous repartons rapidement, ne prenant que l'essentiel, comme l'eau et le repas de midi. Augustin nous signale qu'il a froid aux pieds mais nous attaquons la montée et nous pensons donc qu'il vont se réchauffer. Jacques a envie de vomir pendant la montée qui lui semble très désagréable. Arrivés en haut un paysage magnifique nous attend mais aussi beaucoup de vent ! Comme les pieds d'Augustin ne se réchauffent toujours pas, nous décidons de prévenir Baptiste qui lui recommande de bouger les doigts de pieds et de courir. Nous voyons maintenant notre objectif : le Puy Mary et nous nous dirigeons, par la départementale enneigée, vers le Pas de Peyrol. Augustin ne sentant plus ses pieds nous nous arrêtons. Baptiste lui frotte les pieds avec sa polaire mais rien n'y fait, les pieds sont toujours froids. Nous continuons finalement jusqu'au pas de Peyrol, où nous réchauffons le riz cantonné fait la veille pour manger. Après avoir fini nos gamelles on nous préviens que le reste de la troupe nous attends derrière un rocher à l’abri du vent et qu'il faut nous dépêcher. Nous apprenons également qu'Augustin va être rapatrié en hélicoptère. Après avoir rejoint les autres, nous apprenons que nous allons être obligés de faire demi-tour. Nous rentrons donc contents de notre marche mais déçus qu'elle n'ait pas atteint son objectif. La construction des abris jurassiens est également annulée à cause de certaines complications. Nous sommes donc de retour dans nos coin auprès du feu qui nous parait d'un très grand réconfort. Le soir nous mangeons et nous nous couchons tôt car nous sommes exténués.

 

Samedi 21 Février – Jour 3

 

La nuit a été difficile et nous sommes fatigués ce matin. En effet, les 30 cm de neige tombés dans la nuit ont fait écrouler la tente deux fois. Rémi découvre au matin que son sac de couchage est complètement trempé à cause de la tente qui était sur lui pendant la nuit. Nous avons rendez-vous tôt près du buron pour un rasso. Pierre et Henri arrivent en plein rassemblement en criant : c'est le début du grand jeu. Après avoir reçu les consignes, nous courons chercher notre traîneau que nous rapportons le plus vite possible. Nous déchiffrons ensuite un message en morse et nous nous rendons au point de la carte qui nous est indiqué. Il faut être rapide et nous le sommes : nous arrivons les premiers et recevons plus de récompenses que les autres patrouilles. Nous devons ensuite faire le même chemin en sens inverse avec le cul de pat dans le traîneau. Notre infériorité numérique se fait alors sentir : F-X a mal au genou et ne peux pas tirer, Paul et Jacques doivent donc tirer à deux le traîneau où se trouve Rémi. Nous finissons donc 5ème sur cette deuxième étape. Nous devons maintenant construire un fortin en neige. Chaque cordée choisit une position qui lui paraît stratégique. Pour notre part, nous nous installons derrière un rocher et à côté d'un buisson, cela nous permet de ne construire que deux murs. Nous devons être le plus efficace possible pour finir dans les temps. Dans notre fortin, nous mettons ce que nous avons gagné pendant les deux épreuves précédentes : ce sont des soldats des cavaliers ou des canons. Le but de la bataille de fortin est de réaliser des combinaisons (une combinaison est constituée d'un soldat, d'un cavalier et d'un canon) pour les apporter en sûreté derrière la Berezina. Nous devons donc attaquer les fortins des autres, avec un foulard dans le dos, pour leur prendre ce qui nous permettra de constituer une combinaison. Si notre foulard est pris nous devons revenir à notre fortin d'origine. Nous devons également défendre notre fortin pour ne pas se faire prendre ce que nous possédons déjà. Quand nous parvenons à constituer une combinaison, un membre de la patrouille doit aller l'apporter derrière la Berezina, mais il peut encore se faire prendre la combinaison et doit donc être rapide. Une fois passé une clôture il ne peut plus rien lui arriver mais il faut ensuite qu'il passe la rivière. Après avoir mis un casque et un baudrier il descend en rappel suisse jusqu'à Baptiste. Puis il prend une tyrolienne qui lui permet de passer la rivière. Enfin la combinaison peut être validée !

Un frère de Saint-Jean, venu de Murat, arrive dans l'après-midi. Il restera avec nous jusqu'au lendemain. Sous la neige qui tombe rapidement, il nous fait un topo sur le carême, et, après, pour les scouts qui le souhaitent, nous avons la messe dans le buron.

Après le repas nous nous retrouvons en troupe pour la dernière veillée. Comme le temps est trop mauvais, nous la faisons dans le buron. L'ambiance est très bonne, et les chefs ont même prévu des bouteilles de Coca et des bonbons, bref, une veillée comme on les aime. Après la veillée, Baptiste décide, pour ne pas que nous soyons trop fatigués, de ne pas faire une adoration eucharistique toute la nuit en se relayant, mais de faire un temps d'adoration en troupe avant d'aller se coucher. Pendant une heure nous adorons donc, avec l'aide de chants et de belles citations, notre Seigneur.

 

Dimanche 22 Février – Jour 4

 

Aujourd'hui, c'est le dernier jour. Nous nous levons difficilement à 5h00 du matin et nous commençons à ranger et à charger notre traîneau. Il faut plier notre deuxième tente (FX étant allé dormir dans le buron comme tous les derniers de patrouille, ce qui nous a permis de plier la première tente la veille) mais les piquets sont gelés et ne veulent plus se défaire. Nous arrivons tout de même à laisser un coin propre et à 6h45 nous sommes devant le buron avec toute la troupe, près à partir. Dans la descente le traîneau nous paraît si léger ! Pour des raisons que j'ignore nous repartons de La Peyre del Cros pour finir notre camp à La Bastide. Nous y avons la messe qui conclut en beauté ce camp dont nous garderons tous des souvenirs inoubliables. Il ne reste plus qu'à à charger le bus et à revenir à Clermont.  

 

Jacques Fonlupt, 2nd du renard

 

 

Un we de Patrouille dans le Sancy...

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